Hello Bye Bye
Hello Bye Bye
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Hello Bye Bye – One Track Mind
Hello Bye Bye – Over
Hello Bye Bye – Let’s Live Happy Waiting For Our Dying Day (part 1)
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en bio
Vous n’avez pas besoin de savoir qui sont les HELLO BYE BYE, écoutez ce disque sans lire ce qui suit, s’il vous plait. Offrez-leur 40 minutes de votre temps, ne vous laissez pas berner par cette bio qui forcément dira que c’est génial. Hello Bye Bye n’est pas un groupe qui joue la stratégie. Hello Bye Bye n’est pas à l’image de ces jeunes groupes qui débutent et qui se sentent obligés de raconter plein de choses sur leur petit passé, en en rajoutant des caisses, en inventant des amitiés, en ciblant les références, comme des étudiants de tech de co (qu’ils sont, bien souvent).
Hello Bye Bye n’a rien à prouver côté curriculum vitae, et en plus, vous n’avez pas envie de savoir. Je trouve qu’il n’y a rien de pire que de parler du renouvellement d’un groupe en l’opposant à ses anciens disques, ces anciennes périodes.
Hello Bye Bye va sortir « Better day » , et j’aimerais que vous le considériez comme un premier album – car d’une certaine manière, c’en est un. Et dites-vous aussi que ces jeunes gens (qu’ils sont, bien entendu) n’ont pas la mentalité d’étudiants d’école de commerce, mais le talent des meilleurs groupes d’aujourd’hui et d’hier.
Chacun son camp. Hello Bye Bye fait de la musique, de la bonne musique pop un peu arrangée à l’électronique, et ne sait pas se vendre autrement qu’avec des chansons.
Dans une autre vie, j’avais été bluffé par un album fait par un des Hello Bye Bye, et je m’étais imaginé un vieux punk de Manchester qui avait refait sa vie à la Hacienda : tout faux. Ce garçon, que j’ai rencontré un peu plus tard, était en fait un attachant musicien bricoleur, ultra talentueux, mais trop gentil et honnête pour mettre le pied dans la porte du succès.
Ce nouveau disque de Hello Bye Bye, c’est pareil. Je me force à faire comme si je ne les connaissais pas pour rester le plus objectif possible mais c’est peine perdue, leur musique leur ressemble : quand des multi-musiciens-producteurs écrivent, sans se forcer, des pop songs qui, à l’instar de Tom Tom Club ou The Flying Lizard, touchent naturellement la belle sophistication des Beatles, l’énergie de la danse et la joie de l’arrangement généreux, la question de la sincérité de la démarche ne se pose pas. Hello Bye Bye ne nous veut que du bien, et veut nous faire danser, frissonner, chanter, rêver.
Evoquer sans faire prétentieux les influences de Super Furry Animals, LCD Soundsystem, The Stone Roses, Metronomy, Animal Collective, Radiohead, My Bloody Valentine ou Death In Vegas, moi ça me va : je sais qu’ils sont fans, et j’entends ces références ici et là, de manière fugace.
Hello Bye Bye, vous aurez probablement envie de les ranger dans la famille de la nouvelle variété française (Pendentif, Granville, The Popopopops, Total Warr, Concrete Knives…), et vous aurez tout à fait le droit, surtout si ça peut les aider à accéder à la reconnaissance qu’ils méritent depuis longtemps. Sinon vous pouvez aussi dire qu’ils viennent de Brooklyn et qu’ils ont été révélés par Pitchfork, ça marcherait aussi dans le genre “prenons les gens pour des ânes pour faire vendre des disques et du papier”.
Mais la vérité, c’est qu’ils viennent de faire un album qui devrait facilement se passer d’histoires à la con, de mensonges et de stratégie commerciale. Les 11 titres de “Better Day” valent à eux seuls la raison pour laquelle ils devraient être LE grand espoir de l’année, catégorie noisy pop, shoegaze club et indie rock dance.
Rubin Steiner
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